Et pourtant...

Si mon coeur, aujourd'hui, n'est qu'une fleur de glace,
On peut dire, et c'est vrai,
J'ai fait ce que j'ai pu...

Ne plus exister autre part que dans l'avion...

Les fantômes ont fait place aux gens que j'ai connus...

Et moi, j'erre, incertaine, dispersée parmi les cendres de tous ces êtres qui n'ont pas su m'achever ...

Dispersée surtout parmi l'existence des gens qui sont restés dans l'ici qui redeviendra pour moi le là-bas... Le là-bas, l'ici, l'ailleurs, finalement, on se rend vite compte que l'on ne sert à rien ni à personne...

Là-bas, l'ici nous manque.
Ici, le nous est encore un peu là-bas.

Alors, le seul moment de congruance avec notre sentiment de parfaite liberté serait-il celui passé dans l'avion?