31.3.08

Merci quand même...


Je me sens bien chez vous...

26.3.08

Tous les matins, je me souviens de mes rêves...


A chaque fois que je marche sur un souvenir, j'ai mal aux yeux.

Mon cœur est amoureux, mais mes paupières sont en béton.

6000 km et quelques années de trop...

Tous les soirs, je fugue, pieds nus, pendant des kilomètres; des kilomètres et des heures pour rejoindre l'Atlantique. Quand le soleil se couche, le vent souffle vers l'Europe...
Alors je me déshabille et je fais quelques pas dans l'eau glacée. Puis je me mets à murmurer, murmurer que je l'aime, que je n'arrive pas à l'oublier, que mon silence n'est qu'un mensonge. Je le murmure de plus en plus fort, pour couvrir le bruit du vent et des vagues. Toute la nuit, je reste là, toute nue dans l'océan qui se glace. Et je crie. Mes mots finissent par se plaquer contre les vagues et se laissent ainsi porter jusqu'aux côtes bretonnes.
Ma voix sait remonter le courant de toutes les petites rivières de Bretagne pour venir se glisser sous sa fenêtre et se poser dans ses rêves. Mais il ne se souvient jamais de ses rêves.

Un jour, mes paupières seront amoureuses, mais mon cœur sera en béton...

24.3.08

Entendu loin de nos mamans..

Au milieu d'un pèlerinage de soi dans un autre monde, un concert "bien d'chez nous", avec des musiciens (entre parenthèses vraiment bons) qui n'arrêtent pas d'évoquer leur "chez eux" (qui est un peu chez nous). Une pointe de nostalgie?
Non!! Juste une prise de conscience supplémentaire de l'immensité du monde et de l'exil... C'est beau une vie en grand.

21.3.08

L'heure de son anniversaire






Et je murmure tout bas pour ne pas briser mon silence:

sois heureux



...joyeux anniversaire...


19.3.08

Je reviendrai hier

Je reviendrai, un sabre à la main, pour aiguiser longuement la lame contre mes assassins.

Je marcherai, la tête haute, avec des clous plein les mains.

Je survivrai, immortelle, quelques heures au moins.

Je reviendrai dans mon pays, légère comme avant, légère comme le vent.

17.3.08

16.3.08

Des années pour tourner une page grise..


Je regarde par la fenêtre de ma tête et il fait peur.
Il y a beaucoup de toiles tissées sur la fenêtre de ma tête.
Il y a beaucoup de sang séché sur les vitres de la fenêtre de ma tête.
Il fait mort sur la fenêtre de ma tête.


Je voudrais souffler très fort, très longtemps, comme lorsque j'avais 5 ans et que je croyais qu'il suffisait de souffler, très fort, et très longtemps, pour faire disparaitre les nuages. Je prends mes poumons dans mes bras mais les larmes qui tombent de nulle part dissolvent l'air et la soufflerie se meurt...
Je me meurs, je succombe au poids de la peur.

A chaque fois que je ferme les yeux, il y a deux mains qui m'étranglent, à chaque fois que je ferme les yeux il y a ma première mort qui se rejoue, au ralenti.
Aujourd'hui j'apprends à vivre sans fermer les yeux et des larmes sèches noircissent mon regard.

Si je te fuis, si je te quitte, si je ne peux t'attendre, c'est que je n'ai pas le droit de te faire chuter dans ce tourbillon infernal. Tu es
trop jeune pour comprendre que la vie est un assassin. Je suis morte il y a deux ans déjà. A ton âge, tu ne peux rien attendre d'une morte. Personne ne peut rien attendre d'une morte.

Je t'aime pourtant...

15.3.08

We have a story of the impossible

De nouveau, le vent.
Les mots perdus, grains de
lumière, grains de silence,
virevoltant dans l'air.

Je n'ai plus peur.
Autrefois: la vie
impossible, l'amour
pas vraiment...
... possible.

Chargée de rien,
j'ai traversé la mer.
Tout un siècle encore.
Avec toi, livrés
au mystère.

13.3.08

Je rêve

Je rêve en marchant je rêve en rêvant je rêve
j'ai plié tous les draps où tu rêves en dormant
déplié mes yeux d'enfant où tu passes en rêvant
où je passe des jours à rêver en t'écrivant
et j'ai vu dans tes yeux s'assembler tous mes rêves
qui rêvent de nous voir éveillés en rêvant

la vie dont nous rêvons pendant des nuits de temps
dans tes yeux qui ne savent rêver que de nous
aussitôt la mort vient frôler de près nos rêves
déployant ses ailes jusqu'à nous bousculer
elle nous fixe violâtre de ses grands yeux soufrés
où l'on ne voit plus qu'en deux dimensions sans rêve
vêtus de longues robes de nuit blanches sans manches

je ne rêve plus je rêve de tes mains sur mes yeux
et je reste éveillé entre songe et mensonge
entre la vie et la mort je me réfugie dans tes yeux
dans les palais du cœur où siègent toujours les rêves

j'invente de toutes pièces ma vie dans tes rêves et ta vie
je te rends ma raison je me prête tes formes
j'emménage dans un espace où jamais tu ne dors
pour que tu puisses à la fois me rêver et me vivre
et me faire croire au moins que je rêve que je vis

Jean Charlebois

Oh comme je plains ceux qui ne savent pas rêver...

12.3.08

A faire le ménage trop souvent...

Je vais finir par ne plus savoir exister que dans le vide absolu.

Guillotinée par la vie, j'ai cru qu'il était bon de marcher droit, avec ma tête sous le bras, fière de me croire plus forte. Mais cette provocation vis-à-vis de l'existence n'est qu'un leurre.

Je suis aussi fragile qu'aux premiers jours.