Il est temps maintenant de passer à autre chose, de "dénombriliser" le monde de mes mots.
31.5.08
Terminus, tout le monde descend!
Il est temps maintenant de passer à autre chose, de "dénombriliser" le monde de mes mots.
All you need is... mais de quoi j'me mêle...
-"Mais la vie n'a pas d'échelle, il faut le mesurer à l'échelle du rien."
-"Et à l'échelle du rien?"
-"Ah... ça change tout. A l'échelle du rien, rien rime avec beaucoup de choses. Tiens, rien rime avec plus par exemple."
Il danse, il rigole, il s'agite en répétant ces quelques mots:
-"Dans un froid où nous serions trois."
-"Alors même à l'échelle du rien, froid rime avec trois?"
-"En tous cas, froid rime avec moi".
14.5.08
Clear your mind
Today you're not going to listen to your iPod. You aren't going to stare at a computer screen any more than you absolutely have to. Today you won't worry about unanswered email. You'll cut the time you spend on digital devices right down to the bone.
In the evening maybe you will watch your favorite TV show for an hour, but after that you switch off, have a conversation, wash the dishes (yeah!), read for a bit, and just relax. You do that for five days, and then on Friday night you make a decision to unplug completly for the whole weekend.
For a couple of days you might feel like an addict in withdrawal: peevish, agitated, and distracted. But then something will happen. Your over-stimulated brain will cleanse itself. You'll relax. You'll feel calmer, more grounded.
27.4.08
En haut d'un arbre...
25.4.08
... par Marcel Gaumond (Le Clap n°144)
19.4.08
16.4.08
L'heure du choix (2ème)
Le choix, toujours le choix, encore le choix...
Je ne suis plus sûre de rien, je ne suis plus sûre d'être assez forte pour affronter la réalité de mon pays (mais que lui ai-je fait à ce pays??)
Je suis maintenant sûre que fuir ne sert à rien... mais... se jeter dans la gueule du loup ne sert à rien non plus...
15.4.08
Le vide du rien...
Les deux êtres passent au milieu de rien. Ils ne font que passer. Comme tous les êtres qui passeront, au milieu de ce rien, de ce rien précisément flou. On ne peut faire que passer au milieu de ce flou qui ne précise rien. Notre regard a beau scruter le tableau, on ne voit pas s'ils se tiennent la main, ces deux êtres. Ils ont l'air proche, leurs silhouettes unies s'élancent dans le lointain. Le lointain ressemble à du vide.
On a peur pour ces deux êtres attachants qui jettent leurs silhouettes imprécises dans le vide du rien qui les encercle.
12.4.08
12 avril, chutes de neige, 15 cm
J'ai (encore) froid
Je voudrais (encore) être dans tes bras.
Encore et toujours...
11.4.08
Tu viens-tu d'ailleurs?
Hier, le petit dépanneur de Cap-Rouge m'a demandé: "tu viens-tu d'ailleurs?".
J'ai trouvé sa question tellement cute que je lui ai répondu:
Oui, je viens de là où l'on mange du fromage
... de là où l'on peut trouver une bouteille de vin à moins de 10$
... de là où l'on a une seule capitale
... de là où conduire des automatiques demeure un luxe
... de là où le travail ne court pas les rues
... de là où le 1er étage se trouve au 2ème étage
... de là où l'on aurait peur d'aller voir un "denturologiste"
... de là où 5 heures de train, ça semble long
... de là où l'on s'émerveille devant un flocon de neige
... de là où l'on ne vend pas de sucettes au cannabis
... de là où les chambres d'hôpital ne sont pas mixtes
... de là où l'on a encore (pourvu que ça dure) une sécurité sociale
... de là où il nous arrive parfois de réfléchir sans réfléchir, juste pour "la beauté du geste"
... de là où l'on soupe à 20 heures
... de là où l'on nous apprend à être en vacances toutes les cinq semaines
... de là où la justice met des années avant de décider si un criminel doit être jugé ou non
... de là où l'on parle de soi au singulier
... de là où l'on met une plaque d'immatriculation à l'avant des voitures
... de là où l'on ne brunch pas le dimanche
... de là où l'on ne trouve pas de timbres dans une pharmacie
... de là où l'on ne mange pas de sous-marins
... de là où l'Amérique fait rêver
Je viens de là...
Je ne sais pas pourquoi, mais le petit dépanneur de Cap-Rouge m'a regardée bizarrement...
9.4.08
Alors tous deux, on est r'parti, dans l'tourbillon d'la vie...
Quand on s'est connu quand on s'est reconnu, pourquoi s'perdre de vue, se reperdre de vue, quand on s'est retrouvé quand on s'est réchauffé, pourquoi se séparer?
Ben oui, c'est vrai ça... Pourquoi se séparer?
Au bout du chemin... le choix...
Je me suis isolée, dans un silence monastique, de tous ceux qui auraient pu influencer mon choix. Pourquoi? Sans doute parce que je n'en pouvais plus de vivre avec l'impression de ne jamais avoir été totalement libre dans les itinéraires qui ont construit ma route. Il y a toujours la réflexion d'untel qui se place entre nous et notre décision, le regard d'un autre tel qui en dit long...
Mais aujourd'hui, je peux dire que j'ai fait mon choix toute seule, dans le silence que j'ai créé autour de moi. Je suis maintenant la seule responsable des périls de mon existence...
2.4.08
Premiers jours en terre inconnue...
Devant un verre de vin blanc (d'Argentine) dans un petit bar à côté de mon auberge. Il fallait bien un verre de vin pour endormir mes émotions de la journée. En France il est plus d'une heure du matin. En France... En France, je n'y suis plus.
Premières impressions diluées sous un temps pluvieux. Premières impressions pluvieuses diluées dans le temps.
J'éprouve une curieuse sensation d'éloignement qui me confronte à la solitude, la solitude absolue, en terre inconnue. Le cœur un peu serré mais... pas tant que ça.
Vraiment, ce bar est agréable. Il va falloir que je retienne le nom. Le vin me soutient délicieusement.
Les souvenirs, déjà, défilent.
Les "au revoir" à l'aéroport, les yeux de maman pleins de larmes, les miennes qui se contiennent difficilement. Vol à côté d'un Capitaine de la Marine Marchande. Taxi. Auberge. Marche dans un vieux Québec pluvieux mais plein de promesses. Bar. Fatigue. La nuit qui tombe, la pluie qui dégouline, cette atmosphère que je ne connais pas...
Je pense déjà à ce (ceux) que j'ai laissé(s) derrière moi. Une impression étrange. Pour l'instant je n'ai pas les mots...
31.3.08
27.3.08
26.3.08
Tous les matins, je me souviens de mes rêves...
Mon cœur est amoureux, mais mes paupières sont en béton.
Alors je me déshabille et je fais quelques pas dans l'eau glacée. Puis je me mets à murmurer, murmurer que je l'aime, que je n'arrive pas à l'oublier, que mon silence n'est qu'un mensonge. Je le murmure de plus en plus fort, pour couvrir le bruit du vent et des vagues. Toute la nuit, je reste là, toute nue dans l'océan qui se glace. Et je crie. Mes mots finissent par se plaquer contre les vagues et se laissent ainsi porter jusqu'aux côtes bretonnes.
Ma voix sait remonter le courant de toutes les petites rivières de Bretagne pour venir se glisser sous sa fenêtre et se poser dans ses rêves. Mais il ne se souvient jamais de ses rêves.
24.3.08
Entendu loin de nos mamans..
Au milieu d'un pèlerinage de soi dans un autre monde, un concert "bien d'chez nous", avec des musiciens (entre parenthèses vraiment bons) qui n'arrêtent pas d'évoquer leur "chez eux" (qui est un peu chez nous). Une pointe de nostalgie?
Non!! Juste une prise de conscience supplémentaire de l'immensité du monde et de l'exil... C'est beau une vie en grand.
21.3.08
19.3.08
Je reviendrai hier
Je marcherai, la tête haute, avec des clous plein les mains.
Je survivrai, immortelle, quelques heures au moins.
Je reviendrai dans mon pays, légère comme avant, légère comme le vent.
17.3.08
16.3.08
Des années pour tourner une page grise..
Je regarde par la fenêtre de ma tête et il fait peur.
Il y a beaucoup de toiles tissées sur la fenêtre de ma tête.
Il y a beaucoup de sang séché sur les vitres de la fenêtre de ma tête.
Il fait mort sur la fenêtre de ma tête.
Je voudrais souffler très fort, très longtemps, comme lorsque j'avais 5 ans et que je croyais qu'il suffisait de souffler, très fort, et très longtemps, pour faire disparaitre les nuages. Je prends mes poumons dans mes bras mais les larmes qui tombent de nulle part dissolvent l'air et la soufflerie se meurt...
Je me meurs, je succombe au poids de la peur.
A chaque fois que je ferme les yeux, il y a deux mains qui m'étranglent, à chaque fois que je ferme les yeux il y a ma première mort qui se rejoue, au ralenti.
Aujourd'hui j'apprends à vivre sans fermer les yeux et des larmes sèches noircissent mon regard.
Si je te fuis, si je te quitte, si je ne peux t'attendre, c'est que je n'ai pas le droit de te faire chuter dans ce tourbillon infernal. Tu es trop jeune pour comprendre que la vie est un assassin. Je suis morte il y a deux ans déjà. A ton âge, tu ne peux rien attendre d'une morte. Personne ne peut rien attendre d'une morte.
Je t'aime pourtant...
15.3.08
We have a story of the impossible
De nouveau, le vent.
Les mots perdus, grains de
lumière, grains de silence,
virevoltant dans l'air.
Je n'ai plus peur.
Autrefois: la vie
impossible, l'amour
pas vraiment...
... possible.
Chargée de rien,
j'ai traversé la mer.
Tout un siècle encore.
Avec toi, livrés
au mystère.
13.3.08
Je rêve
j'ai plié tous les draps où tu rêves en dormant
déplié mes yeux d'enfant où tu passes en rêvant
où je passe des jours à rêver en t'écrivant
et j'ai vu dans tes yeux s'assembler tous mes rêves
qui rêvent de nous voir éveillés en rêvant
la vie dont nous rêvons pendant des nuits de temps
dans tes yeux qui ne savent rêver que de nous
aussitôt la mort vient frôler de près nos rêves
déployant ses ailes jusqu'à nous bousculer
elle nous fixe violâtre de ses grands yeux soufrés
où l'on ne voit plus qu'en deux dimensions sans rêve
vêtus de longues robes de nuit blanches sans manches
je ne rêve plus je rêve de tes mains sur mes yeux
et je reste éveillé entre songe et mensonge
entre la vie et la mort je me réfugie dans tes yeux
dans les palais du cœur où siègent toujours les rêves
j'invente de toutes pièces ma vie dans tes rêves et ta vie
je te rends ma raison je me prête tes formes
j'emménage dans un espace où jamais tu ne dors
pour que tu puisses à la fois me rêver et me vivre
et me faire croire au moins que je rêve que je vis
Jean Charlebois
Oh comme je plains ceux qui ne savent pas rêver...
12.3.08
A faire le ménage trop souvent...
Guillotinée par la vie, j'ai cru qu'il était bon de marcher droit, avec ma tête sous le bras, fière de me croire plus forte. Mais cette provocation vis-à-vis de l'existence n'est qu'un leurre.
Je suis aussi fragile qu'aux premiers jours.
21.2.08
9.2.08
8.2.08
Let's go to...
La vie est une (triste) joke
?????!!
Il en est arrivé des choses à ce petit visage en vingt ans. Ben oui, il a traversé la vie, enfin, un petit bout de vie.
7.2.08
Un rêve qui en dit long...
Des gens qui se baignent...
Arrivent des tueurs avec des mitraillettes...
Ils tirent sur toutes les têtes qui sortent de l'eau...
Deux choix: je plonge et j'étouffe, ou bien je remonte respirer à la surface pour me faire descendre...
La piscine devient rouge...
Je me réveille.
Métaphore par le rêve....
30.1.08
Ce qu'il faudrait, c'est rater sa mort...
26.1.08
Du verre cassé au fond des yeux...
Parfois, elle pleure, mais après tout, elle est humaine...
Fragile, sans doute, sensible, certainement.
Mais elle n'oublie jamais, elle garde au fond des yeux, le souvenir de ...
Parfois elle pleure, mais après tout...
Fragile, sans doute.
Mais elle garde au fond des yeux, le souvenir...
Parfois elle pleure, mais...
Fragile,
Mais elle garde au fond des yeux...
Le...
cri...
étouffé...
dans...
la...
nuit...
Parfois elle pleure, mais après tout...
Sans doute.
I want to be free
Mais au fond, on s'exile, avec nos doutes, nos espoirs, nos pleins, nos vides... et on se rend compte que la liberté, la vraie, est un concept suptil qui tient plus à une façon de penser qu'à autre chose.
Un homme qui aura passé toute sa vie dans un seul et même lieu avec un esprit sain et sans barrières pourra avoir éprouvé une sensation de liberté avec beaucoup plus de force qu'un homme qui aura passé sa vie à migrer, prisonnier de ses doutes, de sa fragilité et de son instabilité.
Je me questionne, je n'ai pas de réponses, je ne déclare rien, je constate juste que la liberté est avant tout au fond de nous.
Plutôt rassurant.
Exit le Blues de l'Exil...
Mon cerveau se divise.
Entre les deux sphères grises
Un liquide se bulle.
Dans ces eaux tièdes, des idées nagent,
Et de leurs petites mains
9.1.08
Un cri dans la nuit...
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